#temps de l'éphémère
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source : @cheminer-poesie-cressant
ruine de pierres insomniaques, au dessus le chant des fleurs ; le combat est ardent lorsque la lumière ne recule pas ; l’éphémère alors qui peine à se consumer, victorieux du tout immobile, de ce qu’il semble avoir figé pour toujours
© Pierre Cressant
(mercredi 31 mai 2006 - dimanche 9 avril 2023)
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Dans chaque clic de l'obturateur réside l'essence de l'éphémère capturée pour l'éternité. Chaque photo est une histoire, un instant précieux figé dans le temps, où la lumière danse avec l'ombre et les couleurs s'entrelacent dans une harmonie parfaite.
Explorez ces clichés et laissez-vous emporter dans un voyage visuel, où les moments intenses se mêlent à des lieux magiques. Chaque image est une invitation à ressentir, à rêver, à voyager au-delà des frontières de l'espace et du temps.
Que ces photographies vous transportent vers des horizons lointains ou vous enveloppent dans la chaleur familière du quotidien, elles sont le reflet de ma passion pour la capture de l'âme du monde qui nous entoure.
Partageons ensemble ces instants figés, où la magie de la lumière naturelle et la poésie des paysages se rencontrent pour créer une symphonie visuelle inoubliable. #normandie #normandietourisme #filaturefontaineguerard #photo #photographer #photography #nature #naturephotography #eure #euretourisme
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Mystère insaisissable, l'éphémère danse avec le temps, laissant son empreinte dans le temple de la mémoire.
Valse des étoiles, ronde des ombres.
Les certitudes, se dressent là devant nous telle une forteresse inébranlable,
mais d'un souffle, ces convictions peuvent voler en éclat en un battement de cœur.
Le temps, ce magicien silencieux, révèle les trésors cachés de l'éphémère et les certitudes s'effritent pour laisser place aux songes de l'âme.
Dans le théâtre éphémère de nos lueurs, le vent emporte avec lui les promesses du cœur.
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J'veux qu'on baise sur ma tombe.
A la lumière obscure
Je te croise enfin
Oh Dieu que tu es belle
Toi la seule, toi l'ultime
Entre les hommes
Egalité
S'il te plaît prends ma main
Ne te fais plus attendre
Il est temps de s'étreindre
Il est temps de s'éteindre
Une dernière cigarette
Les guerriers de la route avaient pourtant prédit
La mort ou la naissance
Ça dépend du cœur
Au soleil qui s'incline
Allez finissons en
Et laissons s'accomplir le firmament
Plongé dans l'infini, dans le gouffre sacré
Katagena
Me noyer à jamais
Et puis quitter ce monde sans pudeur ni morale
J'veux qu'on baise sur ma tombe
J'veux qu'on baise sur ma tombe
Que la grâce s'accomplisse
Immortelle jouissance
Que les femmes s'unissent dans un parfait accord
Rien que pour un instant
L'éphémère devienne
Eternité
J'aurais aimé t'aimer
Comme on aime le soleil
Te dire que le monde est beau
Et que c'est beau d'aimer
J'aurais aimé t'écrire
Le plus beau des poèmes
Et construire un empire
Juste pour ton sourire
Devenir le soleil
Pour sécher tes sanglots
Et faire battre le ciel
Pour un futur plus beau
Mais c'est plus fort que moi
Tu vois je n'y peux rien
Ce monde n'est pas pour moi
Ce monde n'est pas le mien
Au revoir mes amis
Au revoir mes frères
Au revoir mon pays
A nous deux la lumière
Au revoir Franckie
Au revoir mes printemps
Au revoir pauvre monde
A nous deux Satan
Au revoir mes amis
Au revoir mes frères
Au revoir mon pays
A nous deux la lumière
(Au revoir mon père)
Damien Saez
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Personne ne t'avait dit que le ciel n'existe qu'un temps et qu'il faudrait un jour que tu prennes sa place pour que l'air revienne habiter nos poumons personne ne t'avait dit que l'eau se boit à même le sang qu'il existe un chemin entre nos deux yeux qu'il est douloureux de t'extraire du feu et de la roche quand tu es née volcan et que deux océans trouvent refuge en toi personne ne t'avait dit que l'éphémère est un privilège que tout le monde n'a pas que tu serais la seule qui recommencerais la seule à savoir de quelle aube sont faits les crépuscules Andréa Thominot
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J'invente
l'amour là où il vente
des baisers
effrénés
dans les abris
dérisoires de la nuit
Là où le sifflement
du vent
devant l'auvent
assourdit
nos enlacements
de l'un l'autre
Là où notre amour
n'est plus nôtre
Là où il s'envole au vent
dans l'air du temps
de l'éphémère
de nos baisers
dans l'air ...💞🦋🍀
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J'ai aimé. J'ai aimé si fort, que ça s'est ancré en moi. Au point d'en être marquée attendrie ou peinée. Mais jamais déçue. Si j'ai aimé alors, j'ai donné quelque chose et lorsqu'on donne vraiment, je vous assure on ne regrette rien. J'ai aimé comme on aime le printemps. Le voir naître en ne le voyant pas mourir. Mais savoir tout de même qu'il ne vivra pas éternellement. J'ai aimé l'absolu, dans l'éphémère. Avec entièreté et légèreté. J'ai aimé à m'en marquer le cœur comme une gravure au couleur de l'amour. J'ai aimé être une muse aux yeux d'un homme. Être sa faiblesse aussi. J'ai aimé écrire des lettres par centaine. J'ai aimé aimer. N'en déplaise à certain. Qu'ils me jugent ou me condamnent. J'ai aimé. Et je ne regrette rien. Ni le temps perdu, ni celui offert. Ni ma vertue , ni mes guerres. J'ai fait l'amour et la paix. J'ai décidé de continuer. Pour mon amour propre, mon bien être et mon expérience. Pour un jour avoir des souvenirs dans les yeux et des choses à dire aux gens heureux. J'ai décidé d'aimer être amoureuse. De ne jamais cesser de l'être. Pour vivre dans tous les cœurs qui auront battu pour moi. Je serais la chamade. L'écho. Je serais la balade. Et ce sera beau. J'ai aimé vieillir dans les couloirs de mon âme. Me croiser et parler d'amour 5 minutes avec moi. J'ai aimé vibrer au son d'une voix. Avoir peur du vide sans l'autre. J'ai aimé à en perdre mes notions et mes compétences. Aimer à en perdre la raison. J'ai aimé aimer comme ça. Aussi fort, aussi fou. J'ai aimé comme un soldat au garde à vous. Comme un grand monsieur, à genoux. J'ai aimé comme on laisse sa place à meilleur, plus grand ou plus doux. J'ai aimé comme on dit merci pour ce moment. Cette bulle hors du temps. Ces années qui volent notre beauté et ces éclats de rire qui finissent par être des rides. J'ai aimé être belle comme personne aux yeux de quelqu'un. Être un électron rare, Une oeuvre d'art. J'ai aimé la beauté de la vie. Son lien si particulier à l'amour. J'ai aimé. Mais tellement, que je pourrai en faire un roman. Il y aurait plein d'amour à revendre. Mais moi, je n'ai aucun prix pour mes trop pleins. Je les offre sans retenue.
Cyrielle Soares
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Le repos du pyromane : Je me suis saoulé aux quatre vents, À l'ombre des monuments que font les souvenirs. Je me suis taillé en m'aggravant, Très loin des médisants qui bâillonnent les sourires. Le vide c'est du concret Le concret est un homicide De tous les rêves premiers Dans une violence limpide Je me suis chauffé tout le temps, Dans le feu que portes les gens pour bien s'endormir. Je me suis levé en brulant, Dans le brasier dolent qu'affectionnent les désirs. L'envie c'est du danger Le danger c'est de l'empathie De tous les coeurs brisés Pour des batailles avides Dites-moi Si la brulure en vaux tellement La peine d'aimer les autres Quand l'éphémère a un prix ? Clément Dugast (nocto)
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Epitome XV
Dans un halo scintillant de feux défiants les raisons, la voûte magnifique d'un Temple noir se dessinait au-dessus des âmes. Dans le berceau de Dieu elles se laissaient renaître, pour contempler, sans rien garder, espérer ou attendre. Il ne restait rien de ces siécles qui pliaient les corps, éteignaient la vie, niaient l'existence pure et son Principe. Seul un écho profond répondait aux origines et les magnifiait à chaque nouvelle percêe du silence. Le temps ne martelait plus, rien n'avait été, rien ne serait plus jamais. Dans un halo de Ténèbres éclatantes, ils fusionnèrent avec le moment sublime, le Grand Mal que toute la vie attend. Ils virent leur œuvre improvisée s'effondrer puis l'oublièrent sereinement sans songer à la suivante. Ils sombrèrent dans l'éphémère suprême, alcôve délicieux, sanctuaire des immortels… ce qui fût n'est plus, ce qui sera n'est pas… et la chaos se tût.
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La vie est un roman
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Shukufuku no Library (À la bibliothèque des plaisirs)
God Bless ! (Dieu nous bénisse !) Life is Novel (La vie est une nouvelle)
Les lettres et caractères que j'ai éparpillés sur ce monde Sont tels des fragments d'étoiles Recueillis par les hommes Pour écrire leur histoire (leur conte)…
Au creux du temps changeant Couchée sur le papier L'existence est révélée
La joie La compassion La tristesse La colère
Laide et belle à la fois Ma mélodie (mon serviteur) Est Ici
Ma non-nommée, ma renommée longue nouvelle Telle un poème d'une seule ligne N'est autre que l’œuvre de Dieu
Ah, bien rangés sur mes étagères Arrangées en spirales D'innombrables livres me révèlent leur dos À la bibliothèque des plaisirs
Au fur et à mesure que je tourne les pages Comme une gamme qui monte et qui descend Le vent s'engouffre dans la bibliothèque Je l'espère - pour l'éternité
Le Bien et le Mal sont les deux faces d'une même pièce Est-ce une comédie ? Est-ce une tragédie ? L'amour et le péché découlent de la même encre Fabricant des ouvrages (des rêves) remplis d'idéaux
Que réclames-tu de moi ? Qu'espères-tu de moi ? Ô soliloque, fantôme de ma parole (de mon histoire) insollicitée
L'éphémère chaleur La force et la fragilité
Bulles de paroles (bulles de son) Nobles et sans pareil Laissez-moi vous chevaucher
Montrons-leur notre façon de vivre !
Pleuvant depuis les cieux Crois-tu que mon agapè (ma compassion) n'illumine Que mes réussites ?
Impossible ! Les aventures incomplètes Tels des mémoires inachevés Brillent d'une lumière particulière
Allons, récitons (jouons) encore Les charmants poèmes de nos vies Et recueillons-les délicatement Dans notre bibliothèque des plaisirs…
En provision de l'avenir…
« Professeur Layton vs. Phoenix Wright: Ace Attorney est un jeu vidéo crossover entre deux séries vidéoludiques sorties auparavant sur Nintendo DS, Professeur Layton et Ace Attorney. Il est sorti sur Nintendo 3DS le 29 novembre 2012 au Japon, et le 28 mars 2014 en Europe. »
« La brume s'étale sur la ville de Londres, plongée dans la nuit. Deux phares de voiture émergent de la brume. À son bord, un homme confie une lettre à une jeune fille aux cheveux blonds et vêtue d'un chaperon rouge, assise à côté de lui, comme s'il craignait quelque chose. Cette chose, ce sont des êtres volants qui les poursuivent : des sorcières toutes de plumes noires recouvertes, à l’unique œil énorme et luisant. L'une d'elles, munies de gants d'or, attaque la voiture d'une gerbe de flammes. Alors que le véhicule fait une embardée, sortant du chemin qu'il suivait, il se retrouve face à deux statues que la sorcière anime soudainement. À cause de ces colosses de pierre, la voiture se retrouve balayée, et ses occupants, éjectés. Faible, le conducteur reste à terre, demandant à la jeune fille de s'enfuir. Arrivé quelques instants plus tard sur les lieux, l'inspecteur Chelmey ne retrouve qu'une voiture cabossée perchée en haut d'un arbre…
Alors que le ciel de Londres se couvre de nuages de pluie et d'orage, Luke demande au professeur Layton si celui-ci pense que les sorcières existent. Au même moment, dans un avion au-dessus de Londres, Phoenix Wright et Maya Fey sont en train de se chamailler… à leur manière. De son côté, le professeur propose à son jeune assistant une énigme pour le rassurer. Peu après, leur discussion est interrompue par l'arrivée d'une jeune demoiselle blonde trempée, serrant un livre dans ses mains. La jeune fille remet alors au professeur une lettre écrite par le conducteur de la voiture, qui s'avère être un ancien étudiant de ce dernier, du nom de Giovanni Accidenti. Ce dernier, devenu détective privé, lui fait part d'une étrange affaire concernant Labyrinthia et la jeune fille : Aria Novella. Alors que Layton et Luke discutent avec elle, les lumières s'éteignent brusquement et font place à la sorcière, qui kidnappe Aria.
Se lançant à sa poursuite, Layton et Luke arrivent au pont de Londres. Après avoir fait la rencontre de l'inspecteur Chelmey et Barton, qui leur apprennent l'existence de la voiture perchée, ils se dirigent au pied du pont de Londres, où ils découvrent, par terre, la cape rouge d'Aria. Un passage secret inconnu plus tard, ils libèrent la jeune fille et lui permettent d'échapper aux sorcières. Mais juste après cela, le mystérieux ouvrage d'Aria s'ouvre comme par magie et fait subir à Layton et Luke une espèce de voyage temporel !
Quelque temps plus tard, Phoenix Wright se retrouve chargé de défendre une jeune fille accusée et conduite en justice… cette même Aria ! Elle est accusée d'avoir agressé, sur un bateau, une jeune femme avec un tuyau en fer. Mais Aria, accompagnée par une mystérieuse femme, Aurora, semble avoir le regard bien vide… D'abord confronté à un vigile puis à la victime, Phoenix parvient à venir à bout de ce procès et faire innocenter sa cliente. Au terme de cette affaire, Maya trouve un livre qu'Aria semble avoir laissé derrière elle. En l'ouvrant, Phoenix et Maya semblent eux aussi aspirés à l'intérieur du livre !
Tous les quatre sont emportés à Labyrinthia, une cité médiévale se trouvant visiblement coupée de tout autre monde. Dans cette ville, la chasse aux sorcières est encore de mise. Le simple fait d'être jugée comme étant l'une d'entre elles conduit à une sentence immédiate et irrévocable : le bûcher. Accusée d'un tel crime, Aria doit compter sur Phoenix, assisté dans cette tâche par le Professeur Layton, pour la défendre. Par ailleurs, un mystérieux personnage appelé « le Narrateur » réside dans cette ville en tant que souverain : on raconte qu'il écrit dans un livre toute l'histoire de Labyrinthia, et que les événements qui y figurent se révèlent vrais par la suite…mais comment cela est-il possible ?! »
(Minutage : 10:57)
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Dans chaque clic de l'obturateur réside l'essence de l'éphémère capturée pour l'éternité. Chaque photo est une histoire, un instant précieux figé dans le temps, où la lumière danse avec l'ombre et les couleurs s'entrelacent dans une harmonie parfaite.
Explorez ces clichés et laissez-vous emporter dans un voyage visuel, où les moments intenses se mêlent à des lieux magiques. Chaque image est une invitation à ressentir, à rêver, à voyager au-delà des frontières de l'espace et du temps.
Que ces photographies vous transportent vers des horizons lointains ou vous enveloppent dans la chaleur familière du quotidien, elles sont le reflet de ma passion pour la capture de l'âme du monde qui nous entoure.
Partageons ensemble ces instants figés, où la magie de la lumière naturelle et la poésie des paysages se rencontrent pour créer une symphonie visuelle inoubliable. #normandie #normandietourisme #filaturefontaineguerard #photo #photographer #photography #nature #naturephotography #eure #euretourisme
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Dans l'objectif du regard, je m'engage à capturer l'évanescence de l'âme, à l'immortaliser dans l'éphémère de la lumière. Telle une étreinte fugace avec le temps, mes photographies ne visent pas à figer les corps, mais à rendre hommage à l'esprit qui les anime.
Je suis le témoin silencieux des instants précieux, des éclats de vie qui s'effacent aussi vite qu'ils apparaissent. Dans chaque clic de mon obturateur réside l'intention de saisir l'essence même de mes sujets, de capturer leur essence immatérielle et de la transmettre à travers l'art figé de la photographie.
Tel un alchimiste des sentiments, je m'efforce de donner une voix à ceux qui se tiennent devant mon objectif. Je ne cherche pas à les posséder, mais à les libérer, à les laisser s'exprimer à travers le prisme de ma vision. Chaque cliché est un miroir de l'âme, une fenêtre ouverte sur l'intimité de l'être.
Dans cette quête incessante de vérité, je m'engage à rendre justice à la beauté intérieure de mes modèles, à révéler la profondeur de leur être à travers mes images. Car pour moi, la photographie va bien au-delà de la simple représentation visuelle ; elle est le moyen par lequel je rends hommage à la vie qui palpite dans chaque regard, chaque sourire, chaque souffle.
Ainsi, je m'efforce de rendre l'âme à ceux que j'ai empruntés à mes modèles, de leur offrir l'immortalité à travers l'art éphémère de la photographie. Car dans chaque image que je capture, réside le souvenir indélébile de leur passage sur cette terre, une empreinte ineffaçable de leur existence dans l'éternité du regard.
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Inconnu
Je revisite ce refuge où ma jeunesse a embrassé les rudes leçons de la vie. À vingt ans, entourée d'une passion dévorante, de compagnons loyaux, et d'une soif de mélodies. Défiant le monde, insouciante des jugements, sans souci du lendemain, mais riche des jours nouveaux, agile et guillerette, je gravissais les marches vers un petit havre sous les toits. Oh, comme on se sent à sa place, cachée dans un recoin modeste à vingt ans !
Ce n'était qu'un modeste abri, et cela ne doit pas être oublié. Là se trouvait mon repos, précaire et austère; là était mon coin de vie; et sur les murs, je retrouve encore l'ombre des mots, vestiges de rêves gravés. Que ressurgissent les éclats de ma jeunesse, que le temps a si vite éclipsés ! Pour eux, j'ai plus d'une fois troqué le temps contre l'éphémère. Oh, dans un recoin sous les toits, comme on se sent à sa place à vingt ans !
Elle devrait surtout surgir, vive et charmante, couronnée d'un chapeau délicat, accrochant son châle à la fenêtre étroite comme un voile improvisé. Son vêtement aussi habillait mon univers; que l'Amour garde la grâce de son envol ! Le temps m'a révélé le secret de sa parure. Oh, dans un recoin sous les toits, comme on se sent à sa place à vingt ans !
Un jour de festin, table entourée par la chaleur des voix amies, une joie s'élève jusqu'à nos coeurs. La victoire se chante au loin, un avenir de gloire se dessine. Nous acclamons les jours lumineux, croyant en un avenir invincible pour notre terre. Oh, dans un recoin sous les toits, combien on se sent à sa place à vingt ans !
Il est temps de quitter ce lieu où ma raison s'évade. Ah, que sont devenus ces jours tant chéris ? Je donnerais tout ce qui me reste pour revivre un seul de ces âges bénis. Pour rêver à nouveau d'amour, de gloire, de folie, de brûler la vie en quelques instants d'illusion, pour éclairer l'existence d'un espoir sans fin. Oh, dans un recoin sous les toits, comme on se sent à sa place à vingt ans !
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Même si je sais déjà que les mots sont vides, j'aimerais souvent t'écrire. J'essaie souvent et parfois lorsqu'alliés au seul mot que je veux te dire, tous les autres que j'ajoute et que je connais vides plus que lui retombent en pluie sur le monde et semblent le faire scintiller, je me leurre dans le plaisir fallacieux d'y croire. Je les remugle, les mâche, les retiens dans ma bouche pâtifiée, distille leurs corps, jusqu'à ce que l'heure tardive fassent goutter du bord de mes lèvres leur bruit liquide éclaté, la vibration de cette matière qui s'est amalgamée sans qu'on ne puisse plus la palper, l'éphémère chant texturé d'une possible liberté. Dans le noir, enfin seuls, vides encore mais ensemble mélangés et translucides, leurs sons qui s'abattent en molles rafales au hasard indifférent sur mont lit, soudain vivent et ouvrent la violence d'une beauté inarticulée, l'agitation du désir, paysage urbain, la forêt à perte de vue, la mer immense, m'arrachent au sommeil et me paraissent intimes. L'odeur insulaire des tamarins qui bordent les marais et les nuées de moustiques qui s'en échappent, les dimanches matins passés avec mon frère à regarder des peplums devant notre vieille télé, l'éclatement de la chair bulleuse des agrumes contre le palais, l'âcreté des clopes que nous fumions cachés à l'orée du bois avec Julien, les yeux de Martha qui m'absorbèrent tout entier en une fois, les ballerines d'Ariane à la fac, la montagne -seul- , ton retard à notre premier rendez-vous à Lisbonne, ton nom... Tout me revient une seconde, tout s'en échappe en une seconde, tout disparaît en une seconde. Et je m'en fous. Je me regarde laissé à l'écart du temps, par les secondes et les minutes alors que tout est toi. Je ne peux voir ce que je veux voir à tout prix et qui se tient tout prêt: il n'y a plus de maison, plus de Rome, de Berlin, il n'y aura pas d'Afrique du Sud ni de Sénégal. Pourtant partout il y a ton visage et ton nom qui sont de mon refuge la matière oubliée. Mate sombre vorace, elle recouvre tout et mon corps, un bitume bleu-noir-froid animé qui fond l'été, qui craquelle l'hiver, pour telle ou telle autre raison changeant, qui sans fatuité sans pathos sans considération s'en va, arrache ma peau au passage, laisse à sa place la persistante sensation d'une surface douce et grasse, l'empreinte collante d'une main appuyée fort sur un corps suant, la lymphe que la chair brûlée libère. Toi, ce sont ces mots qui ne peuvent être écrits. Leurs sons seuls ont détruit de leur écho le corps qui voulait, en en abritant la passion, en empêcher sans doute les mouvements. Ils ont fait de cette demeure, de ces murs prompts sans cesse à s'effondrer à chaque nouvelle fissure, le clac répété de l'échec du désir. Bien loin de disparaître au matin, ils restent là ,comme la lumière des lucioles a besoin d'un cadavre pour témoigner de ce qu'elle fut, fragiles carcasses d'insectes, et moins qu'avant je ne puis les saisir sans qu'ils se disloquent. Si le monde ne coule pas de nos bouches ensemble, je ne peux pas parler. Te dire je t'aime à toi que j'aime, pour de l'amour immobilisé penser te faire l'otage? Nous savions tout et tout fut oublié: les gestes seuls habitent le temps et le lieu et les vandalisent. Les gestes seuls habitent. Ils font peur puisqu'ils ne font que disparaître et qu'aucun mot, aussi dur et calcifié qu'il soit, n'en constituera jamais ni le squelette ni l'étui. Aucun mot n'est fragile et délicat assez pour évoquer sans la disperser la vapeur du souvenir. La nuit, serais-je à ce point crédule pour penser qu'un mot fige le geste? La nuit, je la connais bien, elle ne me dit rien que le bruissement lointain de l'effondrement du jour qui ne viendra pas. Je t'aime, et comment ai-je pu penser te le dire puisque tu es loin de moi et que le mot, quand il n'est pas aussi celui de l'autre, comme un golem, se dresse en ayant abdiqué le désir d'être. La nuit je sais que tu m'oublies.
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La tyrannie du divertissement
Dans la majeure partie de cet essai, l'auteur retrace l'histoire du temps libre, comment l'être humain occidental l'appréhendait et le définissait, les différents usages qu'il en faisait selon son éducation et sa classe sociale... Ensuite l'argument du livre réside dans le constat que le temps libre à explosé, le temps consacré au travail a baissé et l'usage du temps libre n'est plus dédié qu'au divertissement vide de sens. Les écrans nous engloutissent et nous détournent de nous-mêmes, nous éloignant d'un certain enrichissement culturel. Le divertissement moderne nous isole et nous enferme et même nous désociabilise. Il est important de résister et de donner aux enfants les armes pour apprendre à ne pas devenir complètement dépendant, leur donner le goût d'apprendre et le plaisir de l'effort pour un résultat différé mais ô combien plus gratifiant que l'éphémère dopamine des réseaux sociaux.
8/10
La tyrannie du divertissement / Olivier Babeau.- Buchet-Chastel.
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F+ Hume y el combate entre la razón y las pasiones
#Philosophie #Filosofía #Filósofo
F+ Hume y el combate entre la razón y las pasiones https://filco.es/hume-la-razon-y-las-pasiones/
Voir aussi Hume dans "Nous n'aurons pas le Temps - Consolation de l'Éphémère" :
https://www.leseditionsdunet.com/livre/nous-naurons-pas-le-temps
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